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Sur le terrain
L’EMA 25 (Équipe Mobile Autisme du Doubs) s’inscrit donc dans
une forme
de
désinstitutionnalisation. L’entrée du concept étant les axes de l’autodétermination
et de la capabilité.
Trois axes essentiels découlent de cette définition (désinstitutionnalisation) :
- la prise en compte des désirs et besoins de la personne concernée (c’est notre
axe de travail principal)
- (avec en fond) son émancipation
- (qui permettra ensuite) sa participation à la vie de la cité.
Il nous a semblés important de prendre en considération le fait que tout com-
portement est autodéterminé seulement si celui-ci présente les caractéristiques
suivantes :
- La personne agit de manière autonome, le comportement est autorégulé.
Ce sont des aptitudes.
- La personne agit avec « empowerment » psychologique, la personne agit de
manière auto-actualisée.
Ce sont des attitudes.
Le principe de désinstitutionnalisation va et peut prendre différentes formes en
fonction de chaque personne en situation de handicap et selon ses besoins et ses
envies et sa motivation. Les institutions et services seront là pour « promouvoir »
la désinstitutionnalisation au service des personnes en situation de handicap.
Nous allons prendre deux exemples du travail mené par l’EMA 25 faisant partie
d’un processus de
désinstitutionnalisation
sur le principe
d’autodétermination
et sur la base d’une évaluation des
compétences cognitives, des stratégies de
mises en place de résolution de problèmes, la motivation, et sur l’élaboration
d’objectifs et de buts de leur avenir.
Intervention au sein d’une MAS (Maison d’Accueil Spécialisé)
Nous sommes intervenus au sein d’une MAS pour un résident d’une
quarantaine d’années non verbal avec une suspicion de trouble du spectre
autistique.
Une demande d’intervention est faite par l’établissement par rapport :
- À des comportements non adaptés : le résident va et vient, déambule
Marie-Céline PISTER
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Désinstitutionnalisation : un changement de paradigme ?
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pp. 67-74