1 40 RUE DES FRÈRES CHAFFANJON 25000 BESANÇON TEL : 03.81.40.12.80 vivreenville@ahs-fc.fr DIRECTRICE : MME CATHERINE PERRIN DISPOSITIF VIVRE EN VILLE I. PRESENTATION CATÉGORIE D’ÉTABLISSEMENT OU SERVICE Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) Centre d’Activités Thérapeutiques à Temps Partiel (CATTP) DATE D’AUTORISATION (CRÉATION OU RENOUVELLEMENT) SAVS : Conseil Départemental du Doubs - 02/07/1998 Renouvelé le 03/01/2017 pour 15 ans AGRÉMENT OU HABILITATION DATE DERNIER AGRÉMENT 03/01/2017 CAPACITÉ TOTALE Autorisée : 38 Installée : 59 depuis mi-2022 MODALITÉ D’ACCUEIL Accompagnement individualisé en journée MODE DE FONCTIONNEMENT Ambulatoire CATÉGORIE DE BÉNÉFICIAIRES Adultes présentant un handicap psychique, stabilisés, + 20 ans résidant à Besançon ou dans le Grand Besançon La partie SAVS du dispositif est inscrite dans le cadre d’un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens entre le Département du Doubs et l’AHS-FC 2018/2023, dont le renouvellement est en cours. Deux instances administratives sont présentes au sein du dispositif : ✓ Un Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ✓ Un Centre d’Activités Thérapeutiques à Temps Partiel (CATTP) dédié aux seuls bénéficiaires du dispositif. Comme indiqué dans la convention AHS-FC/CHN/UNAFAM, actualisée en novembre 2022, un comité de pilotage réunit les principaux acteurs parties prenantes du dispositif et une rencontre annuelle CHN/AHS-FC avec l’ensemble des professionnels de Vivre en Ville est organisée. C’est ainsi, qu’en 2023, se sont réunis : ✓ Le 28 mars, les représentants des directions du CHN et de l’AHS-FC avec l’équipe. Au cours de cette rencontre, ont évoquées la vacance du poste infirmier, la poursuite des tensions de recrutement au CHN et la nécessité d’engager une réflexion pour y pallier. L’embauche provisoire d’un infirmier par l’AHS-FC a donc été envisagée. Les échanges entre les 2 directions ont abouti au cours du 2ème trimestre avec un recrutement infirmier pour une année. Cette disposition l’objet d’un avenant à la convention. ✓ Le 8 septembre, un COPIL au cours duquel ont été notamment abordés : o L’évolution de l’activité par usager o Les résultats de l’autoévaluation dont les travaux se sont déroulés tout au long de l’année 2023 o La reconduction du projet de service dont le terme était au 31/12/2023, sur une durée de 18 mois avec un nouveau plan d’action recouvrant la période du 1er janvier 2024 au 30 juin 2025. Par ailleurs, « Vivre en Ville », poursuit sa mission de représenter l’AHS-FC dans sa mission de parrain du Groupe d’Entraide Mutuelle « La Grange de Lé0 ». A ce titre, la directrice participe aux différentes instances et rencontres organisées par le GEM. Elle a ainsi été sollicitée à plusieurs reprises pour intervenir auprès d’adhérents/participants du GEM suite à différents événements ayant mis en difficulté l’animation et la dynamique du groupe.
2 II. ACTIVITÉ II.1. ANALYSE QUANTITATIVE : II.1.a. Nombre de journées : NOMBRE DE JOURNÉES N-1 N Capacité autorisée 38 38 Capacité installée 59 59 Jours d’ouverture 255 247 Le service est ouvert toute l’année, hors week-ends et jours fériés. Depuis 2022, le service ferme une semaine en fin d’année (dernière semaine de décembre) car l’activité était particulièrement réduite lors de cette période. Le SAVS a fait l’objet d’un renouvellement de son autorisation en janvier 2017 pour 38 places. La capacité a été reprise à l’identique de l’autorisation de 2002 mais la file active mensuelle est de 56 depuis 2015 et 59 depuis mi-2022. II.1.b. Parcours des personnes accompagnées : MOUVEMENTS N-1 N Personnes accompagnées au 1er/01 (A) 55 58 Entrées de l’année (B) 21 22 Sorties définitives de l’année (C) 18 21 Personnes accompagnées au 31/12 (A+B-C) 58 59 File active de l’année (A+B) 76 80 Durée moyenne de séjour des sortants 2.4 ans 3.4 ans Ce tableau appelle quelques précisions. L’augmentation de la durée moyenne d’accompagnement est peu significative. La durée moyenne reflète des situations extrêmement diversifiées : ✓ 1 personne était accompagnée depuis + 10 ans ✓ 5 entre 5 et 10 ans ✓ 10 l’ont été entre 1 an et 5 ans ✓ Et 6 personnes pendant 1 an et moins, dont deux depuis moins de 3 mois Au cours des 5 dernières années, nous notons une baisse progressive des personnes accompagnées au-delà de 10 ans. Au 31/12, 3 personnes sont présentes depuis plus de 10 ans et 2 depuis plus de 15 ans (dont 1 depuis plus de 20 ans) soit 5 au total. Elles étaient 17 en 2018. Ce sont des personnes de plus de 50 ans, essentiellement présentant des pathologies de type psychoses qui nécessitent un accompagnement plus soutenu et avec de faibles perspectives de sortie ou bien avec une difficulté de positionner un étayage pertinent La baisse des durées d’accompagnement se confirme donc, ce qui s’explique par une évolution des typologies des personnes orientées vers le service. PROVENANCE DES PERSONNES ACCOMPAGNÉES SITUATION AU 31/12 DONT ENTRÉES DE L’ANNÉE N-1 N N-1 N Domicile/Milieu ordinaire 58 59 21 21 Etablissement de santé 0 0 - - Etablissement médico-social 0 0 - - Provenance inconnue 0 0 - - TOTAL 58 59 21 21 Précision : Une des deux personnes orientées par le GEM Ô Jardin de Floréal reste accompagnée par le service. Malgré l’absence de demande, le partenariat se maintient. Une personne repérée au GEM « jeune » a montré son intérêt lors d’une rencontre avec une professionnelle de Vivre en Ville. Son admission devrait se concrétiser en 2024. MOTIF DE SORTIE OU DESTINATION DES PERSONNES SORTIES AU COURS DE L’ANNÉE N-1 N Décès au sein de l’ESMS/en cours de l’accompagnement 0 0 Hospitalisation (y compris si décès au cours de l’hospitalisation) 0 0 Domicile/milieu ordinaire (y compris avec SAMSAH) 18 21 Etablissement médico-social 0 0 Destination inconnue 0 0 TOTAL 18 21
3 Les motifs de sortie et le nombre de personnes concernées/motifs varient peu : ✓ Mise en place d’un étayage suffisant/Attentes satisfaites : 11, dont 3 ayant trouvé du travail (2 en CDD milieu ordinaire et 1 ESAT) ✓ Priorité à donner aux soins psychiques : 1 ✓ Difficultés à se mobiliser rendant impossible un réel accompagnement ou pas d’attentes vis-à-vis du service : 7 ✓ Souhait de mettre un terme à l’accompagnement : 2 II.1.c. Liste d’attente : PERSONNES EN ATTENTE DE PRISE EN CHARGE ANNÉE D’INSCRIPTION SUR LISTE D’ATTENTE TOTAL AU 31/12 N-2 N-1 N Contact personne / service existant 0 2 2 Contact familles ou partenaires /service existant 1 1 Pas de contact avec le service 5 5 Contact avec demande de délai 2 2 Accompagnement en cours de proposition 1 1 TOTAUX 0 2 9 11 Les 2 personnes inscrites depuis 2022 ont demandé des délais exprimant de réelles difficultés à se mobiliser pour venir du fait de problème de santé. Pour autant, elles se disent intéressées et souhaitent rester sur la liste d’attente. Un lien est maintenu avec elles. Cette année, nous avons constaté une baisse brutale des orientations de la MDPH (22 en 2023) alors qu’en 2021 et 2022, nous notions une forte augmentation des orientations (de 33 en 2020 à 43 en 2022). C’est un phénomène inattendu et assez troublant, faute d’explications objectivables. La liste d’attente s’en est trouvé fort réduite, pour rappel 38 personnes au 31/12/22. Le service n’a jamais connu un volume aussi bas. D’autant que 51 personnes en sont sorties en cours d’année. Les motifs sont multiples : ✓ 22 personnes ont accepté une proposition d’accompagnement ✓ 6 n’ont pas donné suite à une proposition ✓ 12 ont décliné la proposition estimant avoir un étayage suffisant ✓ Pour 5 personnes, l’orientation était inadaptée ✓ 3 ont été réorientées vers une structure plus adaptée ✓ Et 3 personnes avait déménagé. On ne peut que se réjouir des délais d’attente réduits à quelques mois, voire quelques semaines. Pour autant, cela peut sembler paradoxal au regard des chiffres annoncés des personnes présentant des troubles psychiques dans notre société. Il est difficile d’en tirer des conclusions. Notre premier interlocuteur dans la recherche des causes étant la MDPH, nous l’avons alertée à travers différents modes d’échanges et s’en est suivie une rencontre avec l’équipe d’évaluation en septembre. Début 2024, le nombre d’orientation est de nouveau en hausse ce qui conduit à formuler l’hypothèse que la baisse était pour partie liée au repérage et l’effectivité des orientations et non uniquement à une baisse des besoins. II.2. ANALYSE QUALITATIVE : Le dispositif « Vivre en Ville » s’adresse à des personnes orientées par la MDPH : ✓ Souffrant d’un handicap psychique consécutif à une maladie mentale ✓ Agées de plus de 20 ans ✓ Engagées dans un processus de soin spécialisé régulier permettant la mise en place d’un accompagnement visant au développement d’une vie sociale et citoyenne ✓ Résidant à Besançon ou dans le Grand Besançon ou en ayant le projet.
4 II.2.a. Principales caractéristiques du public accueilli : Les caractéristiques de notre public évoluent peu, à savoir des personnes isolées (97 %) - célibataires/divorcés(es), veufs(ves) - et percevant essentiellement des revenus liés au handicap (AAH, invalidité) et à l’âge (retraites). Deux personnes vivent en couple. 9 perçoivent des revenus liés à une activité, CDD d’insertion ou classique, CDI ESAT et Pôle Emploi. La plupart sont locataires (46) et 13 sont hébergées dans la famille. Certaines d’entre elles ont un projet d’accès au logement à long terme. Pour les autres l’hébergement en famille est à peu près bien toléré par les différentes parties, qui n’expriment pas de volonté d’interrompre cette cohabitation. RÉPARTITION PAR ÂGE ET PAR SEXE Le service accueille depuis deux ans une majorité d’hommes (61 %), et depuis 3 ans des personnes en réflexion sur leur identité de genre. La moyenne d’âge ne cesse de baisser, 40 ans en 2023 (contre 46 ans en 2018). Cela est dû à la moyenne des entrants en 2023 autour de 30 ans (38 ans en 2022), et au départ de 4 personnes ayant plus de 50 ans accompagnées depuis plus de 5 ans (entre 5 et 18 ans). A ce jour, il reste 6 personnes (moyenne d’âge 56 ans) accompagnées depuis plus de 8 années, dont 2 en fin d’accompagnement (respectivement accompagnées depuis 22 et 9 ans). RÉPARTITION PAR TRANCHES D’ÂGE Ce graphique met en évidence : ✓ Une majorité de personnes de moins de 39 ans (56 %/ 41 % en 2022) ✓ Une baisse des moins de 20 ans. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE La majorité des personnes habitent sur le territoire du Grand Besançon (54 à Besançon et 4 dans des communes environnantes). Parmi ces dernières, deux n’ont pas de véhicule et utilisent les transports publics, ce qui nécessite une certaine organisation pour être présents aux rendez-vous et activités (environ 1h30). 1 personne réside en dehors du Grand Besançon et a un véhicule. Le nombre de personnes qui possèdent leur propre moyen de transport reste stable (40%) depuis 3 ans. RÉPARTITION EN FONCTION DES DÉFICIENCES OBSERVÉES TYPE DE DÉFICIENCES OBSERVÉES NB PERSONNES AU 31/12 A TITRE PRINCIPAL A TITRE ASSOCIÉ Déficience intellectuelle 4 Autisme et autres TED 1 Troubles du comportement et de la communication 2 Troubles psychiques 59 0 Troubles du langage et des apprentissages 3 Déficiences auditives 3 Déficiences visuelles 0 Déficiences motrices 3 Déficiences métaboliques 11 Personnes cérébro-lésées 0 Personnes polyhandicapées 0 Personnes en cours de diagnostic 0 Personnes avec autres types de déficiences 0 TOTAL 59 27 Le service accompagne exclusivement des personnes en situation de handicap psychique consécutif à une pathologie psychique, d’où les 100 % en déficience principale. 1 10 10 12 7 5 5 6 3 0 5 10 15 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 plus de 60
5 Ces dernières années, la part des personnes présentant un trouble psychotique avait eu tendance à diminuer à la faveur des troubles de l’humeur et dans une moindre mesure des troubles addictifs. Ce qui semble s’infléchir en 2023, puisque la part des personnes avec un trouble psychotique est en légère hausse, 41 % vs 36% en 2022. Cette proportion est proche des prises en charge à temps complet ou partiel en France dans le sanitaire (environ 40%) Par un effet purement mécanique, la part des pathologies de l’humeur diminue (51 % vs 55 % en 2022). Trois constats sont également à souligner : ✓ Une augmentation des pathologies addictives (de 10% à 24 %) qui se cumule avec les autres troubles ✓ Une hausse des diagnostics cumulé avec les troubles de la personnalité 20% (17% en 2022) ✓ Des déficiences à titre associé en hausse, 45 % des personnes sont concernés (28% en 2022), notamment les troubles métaboliques (11 personnes/5 en 2022) ; il parait important de ne pas exclure l’hypothèse d’un diagnostic plus affiné grâce à une meilleure connaissance des personnes sur le plan somatique II.2.b. Mesures de protection : MESURES DE PROTECTION NB PERSONNES AU 31/12 N-1 N Mesure d’accompagnement social personnalisée (MASP) 1 1 Mesure d’accompagnement judiciaire (MAJ) 0 0 Mesure de Sauvegarde de justice 0 0 Mesure de Curatelle 5 6 Mesure de Tutelle aux prestations familiales 0 0 Demande en cours 1 0 TOTAL 7 7 Le nombre de personnes bénéficiant d’une mesure de protection est stable : 12 % des personnes accompagnées. II.2.c. Evolutions significatives : L’évolution du public constatée au cours des dernières années se confirme (rajeunissement de la population, pathologie moins lourde, accès au travail et à la formation, etc.), d’où un nombre de personnes accompagnées qui a pu se maintenir à 59, malgré les difficultés d’admission liées à la baisse des orientations. III. MISE EN ŒUVRE DU PROJET D’ÉTABLISSEMENT Le projet de service actuel a été validé en décembre 2018 pour une durée de 5 ans. Lors du dernier Copil, il a été fait le choix d’un avenant de 18 mois portant sur les axes suivants : ✓ La mise en place du Dossier Unique Individuel, ✓ L’intégration de la RGPD, ✓ Le déménagement des locaux, ✓ La démarche éthique ✓ La réalisation des différents axes de mise en conformité suite à l’auto-évaluation. Du fait du contexte des tensions sur les recrutements hospitaliers, le temps de présence du médecin n’a pas pu évoluer en 2023 (0.05 ETP sur 0.10 prévu). Pour ces mêmes raisons, le poste IDE vacant depuis 06/2022 est resté vacant jusqu’en juillet 2023. La décision du COPIL en faveur de l’embauche par l’AHS-FC, d’un IDE en CDD pour une année, à compter du 7 Août 2023 a permis de rétablir un accompagnement en binôme pour toutes les personnes et la mise en œuvre des ateliers santé PEP’S en décembre. Ceux-ci avaient été mis entre parenthèse depuis 2021. Les échanges CHN/AHS-FC ont aussi mis en lumière la nécessité de revoir la convention cadre entre les partenaires afin de clarifier et de sécuriser juridiquement le fonctionnement actuel concernant le CATTP de Vivre en Ville. III.1. PRÉSENTATION ET BILAN DES ACTIVITÉS MISES EN ŒUVRE : Au 31/12, 47 personnes avait élaboré et signé un projet personnalisé dans l’année, soit 80 % (91 % en 2022). La baisse de contractualisation est essentiellement due à l’admission récente de 9 personnes ou à la nécessité de prendre
6 le temps d’une réflexion sur leurs attentes à venir (2 personnes) et à une fin d’accompagnement programmée début 2024. RÉPARTITION DES MODALITÉS D’INTERVENTIONS INDIVIDUELLES AUPRÈS DES PERSONNES Près de 3 500 interventions réalisées (individuelles + collectives), en légère baisse/2022. Cela peut s’expliquer par l’absence d’un IDE pendant 7 mois. En 2023, notre système de « cotation » a intégré les absences. En effet, nous avions l’intuition que les absences devenaient plus fréquentes. En 2022, 271 absences. Le système de comptage a été plus précis cette année avec 329 absences recensées. Les raisons sont d’une grande diversité, la peine à se mobiliser, inhérent à certaines pathologies psychiques, des soucis de santé somatiques, d’autres rendez-vous, la difficulté à trouver un sens à l’accompagnement, etc. Cet indicateur est identifié lors des projets personnalisés pour adapter les modalités d’accompagnement. La baisse de l’utilisation du répondeur se confirme. Deux personnes ont déposé respectivement 39 et 31 % des messages. Ces messages restent l’expression d’angoisses et de stress intenses. L’un d’entre eux a appris à utiliser les mails, qui ont la même utilité. 57 296 279 457 998 110 21 164 56 296 279 457 854 109 19 155 70 0 200 400 600 800 1000 1200 Prévu Réalisé
7 ZOOM SUR L’ANALYSE DES INTERVENTIONS PAR PERSONNE ACCUEILLIE Une analyse des interventions 2021-2022 par usager a été faite et présentée au COPIL afin d’éclairer sur la fréquence des interventions en fonction des besoins et profils. Elle est réalisée régulièrement depuis 2019 et alimente la réflexion sur l’évolution de l’effectif accompagné par le service. Le tableau ci-dessous présente un focus sur les entretiens individuels. Le nombre de 24 entretiens/an sur 49 semaines d’accompagnement est retenu comme repère de la mesure de l’intensité /personne. FOCUS SUR LES ENTRETIENS INDIVIDUELS 2021 2022 Nombre de personnes présentes plus de 49 semaines 45 42 Total actes individuels 1 927 1 558 Dont entretiens 886 (moyenne 20/personnes) 762 (moyenne 18/personnes) Total actions collectives 724 808 Nb de personnes ayant eu au moins 2 entretiens /mois (soit > 24 annuels) 7 (15%) 7 (16%) Nb de personnes ayant eu 1 à 2 entretiens /mois (12 à 23 entretiens annuels) 35 (78 %) 31 (74 %) Nb de personnes ayant eu moins d’ un entretien /mois 3 (7 %) 4 (10 %) Taux d’absentéisme 9 %, 11 % L’activité de ces deux années est assez proche. ▪ Plus de 80 % des personnes ont participé au moins une fois à des activités collectives. ▪ Une intensité hétérogène avec une amplitude d’actes/personne, qui varie entre 19 et 140 actes en 2022. ▪ Une baisse des actes individuels entre 2021 et 2022 liée à : ✓ la vacance du poste infirmier, ✓ l’évolution du profil des personnes, ✓ Un taux d’absentéisme en augmentation, ✓ Une augmentation des participations aux temps collectifs DOMAINES ABORDÉS Ces différents domaines sont explorés tout au long de l’accompagnement selon les besoins et préoccupations des personnes. Peu d’évolution significative entre 2022 et 2023 hormis la baisse de la question logement (-2%) et l’augmentation de la santé psychique (+2%). III.1.a. Réponses aux besoins en matière de santé somatique et psychique : Du fait des pathologies psychiques inhérentes aux personnes orientées vers le service, la question de la santé nécessite pour tous une vigilance particulière et continue, sans quoi l’accompagnement dans les autres domaines de la vie quotidienne peut être remis en question. Cette veille s’exerce tant sur la santé psychique que somatique. Sur le plan psychique, il est essentiel de prévenir les risques de rechute en étant attentif à la continuité des soins et quand ils sont inexistants, incomplets ou inadaptés, accompagner vers le praticien le plus pertinent en accord avec la personne. Sur le plan somatique, un certain nombre de personnes négligent tout ou partie des soins nécessaires (en prévention ou en curatif). Les IDE ont la tâche de les sensibiliser, de les conseiller, de les orienter voire de les accompagner physiquement si nécessaire. Accompagnement 16% Budget/Administrat 12% Emploi/format° 7% Logement 9% Santé psychique 12% Santé physique 10% Vie familiale 6% Vie intime 4% Vie quotidienne 7% Vie sociale 17%
8 Le sport adapté : Cette activité mise en en œuvre par le CDSA a été poursuivie en 2023 grâce à un soutien financier de l’Action Sociale de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Les personnes participent à minima financièrement à cette action (entre 30 et 50 €/trimestre) Afin de susciter l’intérêt de nouvelles personnes, une réunion a été organisée avec le CDSA., pour faire connaissance avec l’éducatrice sportive du CDSA et rassurer les personnes potentiellement intéressées qui craignent de ne pouvoir être « à la hauteur ». C’est ainsi, qu’un groupe de 6 personnes s’est constitué en septembre avec l’arrivée de trois nouveaux participants. Une entraide existe entre les anciens et nouveaux facilitant leur intégration. Le groupe est toujours partant pour découvrir ou se perfectionner, peu importe l’activité sportive proposée. Des propositions peuvent être un frein pour certains (mauvaise représentation), mais l’’enthousiasme et la motivation du groupe peuvent permettre d’appréhender plus facilement l’activité. Le CDSA a le souci de proposer des séances très diversifiées : escalade, handball, équitation, tennis, gymnastique etc.…Chaque année, les personnes peuvent découvrir de nouvelles activités en partenariat avec les clubs sportifs locaux, par exemple en 2023 une initiation au Crossfit. Deux personnes ont participé à la Trans jurassienne (sur les 10 derniers kms). D’autres à des séances proposées par la ligue de Hand Ball de Besançon. Malgré l’intérêt et les bénéfices que cette activité peut apporter tant sur le niveau physique que psychique, il n’est pas toujours facile pour certaines personnes d’être régulières. Au-delà du bien-être physique, ils ont pu y prendre plaisir. L’objectif final reste de les encourager à continuer à l’extérieur dans le milieu « ordinaire » forts de l’assurance et la confiance acquises à travers cette activité. Mais l’inconnu reste un frein majeur et peut générer des craintes et angoisses parfois impossibles à dépasser. L’activité marche : Elle est proposée tous les mois par les IDE dans l’idée d’essayer une activité physique régulière facilement accessible à chacun et dans la perspective de motiver et sensibiliser aux bienfaits de la marche, pratique peu engageante tant sur le plan financier que physique. III.1.b. Réponses aux besoins en matière d’autonomie : Ce domaine reste celui qui impacte le plus le quotidien et le bien-être de la plupart des personnes accompagnées avec une intensité variable et singulière. Les dimensions les plus touchées sont en lien avec les relations et interactions avec autrui (80 %), la gestion du stress, la capacité à se repérer dans le temps et la prise de décision adaptée et pour la sécurité (91 %). L’accompagnement pour les actes de la vie quotidienne (hygiène du corps essentiellement) représente 11 %. L’accompagnement, à travers les entretiens individuels, va porter sur le repérage de son fonctionnement personnel, l’identification de ses capacités et l’identification de ses difficultés afin d’améliorer l’estime de soi. Le jeu « Compétences » proposé régulièrement depuis trois ans représente une modalité complémentaire pour améliorer sa communication et repérer ses limitations. Sous la forme d’un jeu de cartes, c’est un outil simple à manipuler et facile à organiser. Cette année, nous avons proposé à 7 personnes de participer, à raison de 4 séances chacune. Celles-ci ont pu faire des liens avec leur fonctionnement dans les habiletés sociales, prendre du recul et repérer des pistes d’amélioration possibles. III.1.c. Réponses aux besoins en matière de participation sociale : Les réponses à ces besoins sont au cœur des missions du service, à travers le développement des compétences pour avoir une vie sociale et citoyenne et favoriser l’inclusion. Toutes les personnes sont concernées par un ou plusieurs Bel effort à la Trans jurasienne 2023 Après la balade, une petite mise en beauté, centre équestre de Moray à Thise
9 domaines. Ils sont repérés, explorés et abordés tout au long de l’accompagnement lors des entretiens en face à face ou téléphonique. Les principales préoccupations des personnes s’articulent autour des thématiques suivantes : ✓ Vivre dans un logement (52%) et/ou accomplir les activités domestiques (52 %). Stable/2022 ✓ Participer à la vie sociale (61%), en légère baisse /2022 (69 %) ✓ En matière de ressources et d’autosuffisance économique (82 %/80 en 2022), cela porte sur l’ouverture des droits (54 %), le besoin de soutien pour la gestion des ressources et les démarches administratives (70 %) ✓ En lien avec le travail et l’emploi, 33% (31 % en 2022) ✓ Vie familiale, parentalité, vie sexuelle et affective, 20 % (25 % en 2022). Plusieurs modalités d’accompagnement collectives peuvent, par ailleurs, être proposées : En matière de logement : ✓ Les appartements de la rue Suard : (3 appartements) situés au cœur du quartier des Chaprais. La collaboration initiée entre SOLIHA et l’AHSFC en 2007 donne la priorité à la location de ces logements à des personnes accompagnées par Vivre en Ville. Ce sont des locations stables. En effet, le seul changement depuis 2007 eu lieu en novembre 2022 et se déroule bien. ✓ Les ateliers habitat à l’appartement d’expérimentation : o Suite à la consultation des personnes accompagnées en 2022 ayant pour objectif de recenser leur besoin, les 7 séances (16 participations) se sont articulées autour des thématiques retenues : ✓ Chercher un logement, organiser son déménagement, les droits et devoirs du locataire ✓ Oser recevoir ✓ Gérer les démarches administratives ✓ Préparer les repas ✓ Organiser son quotidien Des outils pratiques sont proposés et adaptés aux besoins des participants et des capacités existantes. Il a été repéré que ceux-ci sont davantage en demande de conseils sur l’organisation du quotidien et sur les astuces pour réussir à se mobiliser que sur l’acquisition de savoir-faire. Concernant la participation à la vie sociale, différentes modalités sont proposées : ✓ Les activités collectives Elles sont proposées avec des objectifs précis : avoir des occasions de socialisation en toute sécurité, accéder à des apprentissages éducatifs, mieux vivre avec son handicap, être stimulé et oser. La finalité étant de pouvoir s’inscrire dans des GEM ou d’autres structures du milieu « ordinaire ». Ces activités se présentent sous différentes formes et ont évolué au fur et à mesure des années pour tenir compte des attentes des personnes. Les activités traditionnelles du mercredi après-midi représentent une entrée en matière et l’occasion de repérer et d’évaluer les compétences diverses des personnes. Elles ne sont en aucun cas occupationnelles, il s’agit de l’atelier vidéo, les ateliers créatifs dans le cadre d’une collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Besançon et la relaxation. o Les activités du mercredi après-midi 35 personnes différentes (32 en 2022) ont participé aux 48 activités organisées avec en alternance, les sorties culturelles ou de loisirs, les activités manuelles, les jeux et des temps conviviaux (préparation et partage de repas ou goûters). La moyenne des participants est de 4.80/ séance. Parmi les activités plébiscitées en 2023, les visites adaptées au public en situation de handicap aux musées de Besançon et d’Ornans, les ateliers écriture et origami ainsi que le repas de fin d’année. o L’atelier jeux vidéo L’atelier jeux vidéo mis en place fin 2021 continue de réunir autour d’une passion commune. L’objectif est de permettre à des personnes isolées intéressées par ce sujet de se rencontrer et d’échanger.
10 Les 4 personnes impliquées depuis le début se sont réunies à 9 reprises. La motivation se vérifie à chaque séance. L’objectif 2023 était de réaliser un escape game à proposer aux professionnels et personnes accompagnées en 2024. A cette occasion, chacun a pu développer et/ou valoriser ses propres compétences. o Les ateliers créatifs avec le Musée des Beaux-Arts Les Musées de Besançon développent de plus en plus d’actions en faveur des personnes en situation de handicap, notamment des ateliers qui offrent une visite ciblée du musée et une activité créative en lien avec cette visite. Pour exemple en 2023, après une visite commentée d’œuvres du musée, la médiatrice a présenté le paysage, le portrait, la sculpture, la préhistoire et la période gallo-romaine, les participants ont pu expérimenter modelage au colombin, modelage de la terre, mosaïques, … 7 personnes se sont inscrites avec une participation de 5 en moyenne/séance de leur choix selon l’intérêt porté aux techniques. Il y a eu un réel engouement et le bilan a été extrêmement positif pour tous, ce qui incite à poursuivre cette collaboration en 2024. o La relaxation Suite à la formation réalisée en 2023, les professionnels ont proposé quelques séances de relaxation. 3 séances de découvertes ont été co-animées par deux professionnelles. Une d’entre elles a ensuite proposé 4 séances avec pour finalité d’avoir une boîte à outils variés afin que les participants s’entraînent chez eux quand le besoin s’en fera sentir permettant ainsi de mieux gérer les épisodes d’angoisses. ✓ Les repas 19 personnes différentes y ont participé en 2023. Un cumul de facteurs (5 fins d’accompagnement, 3 reprises de travail ou de formation) a eu pour impact une baisse conséquente des participants (10) en fin d’année. Néanmoins deux nouvelles personnes ont manifesté leur intérêt à cette modalité. III.2. OUVERTURE DE L’ÉTABLISSEMENT SUR SON ENVIRONNEMENT : L’ouverture du service constitue une plus-value à la fois pour les professionnels et les personnes accompagnées. Celle-ci a pour objectif une meilleure connaissance de nos partenaires œuvrant dans le champ du social, du médicosocial et du sanitaire au service de deux objectifs : ✓ Pouvoir les mobiliser autant que faire se peut au service des accompagnements individuels, notamment pour préparer et sécuriser les fins d’accompagnement ✓ Etre mieux identifié sur le territoire. Cela peut se traduire par des rencontres partenariales, par exemple avec les professionnels du CMP des Montarmots, les Invités au Festin, la MDPH. Le service, en dehors de la convention cadre avec le CHN et l’UNAFAM a contractualisé quelques collaborations qui perdurent au fil des années, Habitat et Humanisme, SOLIHA AIS, etc. Il participe également à l’organisation des Semaines d’Informations en Santé Mentale et a développé un partenariat avec le Musées des Beaux-Arts de Besançon. Ateliers « Autoportraits » au Musée des Beaux-Arts
11 III.3. EXPRESSION ET PARTICIPATION DES USAGERS : Il y a quelques années, a été fait le choix de ne pas maintenir les groupes d’expression au service. Cette modalité n’était pas satisfaisante. D’autant que l’espace dont on dispose actuellement ne permettrait pas de l’organiser. Néanmoins, il est nécessaire de ré-initier une réflexion sur cette modalité. Dans l’attente le service a développé d’autres modes d’expression et de concertation, notamment à travers : ✓ La Gazette du Service « Les Chroniques de Vivre en Ville » Les Infos qui donnent du Pep’S. En 2023, 2 parutions ont été éditées et 5 personnes y ont contribuées. ✓ Et/ ou des enquêtes de satisfaction ou autres modes de consultation ponctuelles. En 2023, il n’y en a pas eu. ✓ Et/ ou la boite à Idées disponible à l’accueil, Elle est consultée une fois par trimestre par l’équipe. Un retour d’information est fait par tout moyen adéquate. III.4. MOYENS HUMAINS : III.4.a. Organigramme : En 2023, l’équipe a été en partie renouvelée. Deux professionnels du social (CESF et AS ont été embauchées en CDI). L’AHS-FC, dans le cadre de l’accord avec le CHN, a recruté un infirmier à temps plein en août 2023 pour une année pour pallier la vacance du 2ème poste d’IDE depuis juillet 2022. ORGANIGRAMME DU SAMS VIVRE EN VILLE Personnel mis à disposition par le CHN, 2,10 ETP. Au 31/12/2023, restait à pourvoir 0.05 ETP du médecin psychiatre. III.4.b. Formations/Analyse des Pratiques : ✓ Principales formations : Il est utile de préciser que 3 formations inscrites au plan n’ont pas pu se réaliser du fait de l’organisme de formation. FORMATIONS NB DE SALARIÉS Formation tuteur de proximité module 1 1 Formation tuteur module 3 3 Recyclage SST 1 Prévention agissements sexistes 1 La démarche évaluative 1 TOTAL 7 ✓ Analyse de la pratique : 6 séances au bénéfice des 5 accompagnateurs (IDE et Travailleurs sociaux). L’intervenant en analyse des pratiques a changé en septembre 2022. ✓ Accueil des stagiaires : 2 stagiaires en soins infirmiers de l’IFSI de Besançon. DIRECTRICE 0.80 ETP SECRETAIRE 0.50 ETP TRAVAILLEURS SOCIAUX(2.5 ETP): CESF (1.70 ETP) AS (0.8 ETP) INFIRMIERS EN PSYCHIATRIE 2ETP MEDECIN PSYCHIATRE 0.1 ETP CADRE DE SANTE
12 III.5. DÉMARCHE QUALITÉ : Vivre en Ville est engagé dans une démarche d’amélioration qualité avec le soutien du REQUAMS depuis 2017. La démarche s’est intensifiée du fait d’une autoévaluation en prévision de l’évaluation qui se déroulera en avril 2024. : ✓ 12 interventions de la chargée de mission du REQUAMS, dont 6 Copil Qualité axés essentiellement sur l’autoévaluation à travers l’accompagné traceur, le traceur ciblé, la cotation des critères impératifs et le PAQ. ✓ Des travaux centrés sur les thématiques suivantes : o Poursuite et finalisation de la rédaction de la Fiche Sécurité initiée en 2023 o Mise en place d’un outil pour organiser une gestion documentaire o Mise à jour du livret d’accueil, du règlement de fonctionnement et élaboration de la charte des droits et libertés en FALC o Rédaction d’une procédure d’accès au dossier pour l’usager o Rédaction d’une procédure d’accueil du public et des fournisseurs o Elaboration d’une procédure d’achat o Actualisation du DUERP o Analyse d’une fiche incident : celle-ci concernait une chute lors d’une activité. Son étude avec l’équipe a permis de mettre en place une action corrective : renforcer la communication préalable concernant les conditions de réalisation des activités à l’extérieur et s’assurer que les consignes sont bien comprises. IV. CONCLUSION L’année 2023 a été marquée par le temps consacré aux travaux et réflexions portant sur la révision des documents existants et à l’élaboration de procédures manquantes en prévision de l’évaluation qui se déroulera en avril 2024. Les résultats de l’auto-évaluation sont encourageants même s’ils laissent d’ores et déjà entrevoir quelques pistes d’amélioration. 2023 a aussi été marqué par le renouvellement de près de la moitié des professionnels. Sur une petite équipe, cela aurait pu déstabiliser la dynamique mais cela s’est fait en complète tranquillité tant sur le plan des ressources humaines que des accompagnements en tant que tels. D’autant que l’arrivée de l’infirmier sur un poste vacant depuis plus d’un an a permis de nouveau de proposer un regard soignant pour les personnes qui n’en bénéficiaient pas et d’organiser les ateliers santé mis entre parenthèse depuis 2020. Pour consolider et pérenniser l’originalité du dispositif Vivre en ville reposant sur le partenariat AHS-FC/CHN, un travail de révision de la convention de partenariat a été engagé avec pour objectif d’aboutir en 2024. Il s’agit de garantir avec nos autorités de contrôle et tarification l’association en un seul lieu d’un SAVS et d’un CATTP œuvrant en parfaite synergie au service des bénéficiaires. « Accompagner quelqu’un, c’est se placer ni devant, ni derrière, ni à la place. C’est être à ses côtés » J. Templier
RkJQdWJsaXNoZXIy MTEyMTU=