CAARUD Entr'Actes - Rapport annuel 2022

4 CAARUD ENTR’ACTES - RA 2022 atelier cuisine programmé a mobilisé 10 personnes. Ces éléments contribuent à une amélioration progressive de la dynamique de groupe. Enfin, il s’agit également de prendre en compte les consommations du public durant les horaires d’ouverture. La majorité du public accueilli consomme de l’alcool, et bien souvent à l’extérieur, devant les locaux, de manière excessive et rapide, engendrant des alcoolisations massives et des difficultés avec le voisinage. Depuis quelques années, l’équipe propose des bières sans alcool, qui, pour certains usagers, vont leur permettre de faire une pause de quelques heures et s’investir dans le collectif. Toutefois, cette offre n’est pas suffisante pour limiter la consommation rapide. Depuis plusieurs années, l’équipe sollicite une formation RDR alcool (Réduction Des Risques), laquelle a été reportée à différentes reprises. Cette formation, inscrite au plan de développement des compétences, permettra, au-delà de ce que l’équipe a déjà comme connaissances, de penser davantage la RDR alcool au sein des services en termes d’actions concrètes. III.1.b. Les soins : Au-delà de proposer un espace d’hygiène corporelle, il s’agit pour les infirmières de prodiguer des soins dits de « bobologie », de conseiller, d’informer sur des problématiques de santé spécifiques, d’orienter vers la médecine de ville, les services d’urgence mais également de promouvoir la santé (vaccination, dépistage…). Une de nos infirmières est formée à la réalisation de TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) VIH et VHC. Sa formation a été complétée cette année pour réaliser les TROD VHB. L’ensemble de l’équipe est en attente d’une formation pour développer ces dépistages, qui, au-delà de l’acte, favorisent les échanges sur les prises de risques, les connaissances sur les modes de contaminations et les traitements. Nous avons également favorisé l’accès à la naloxone, antidote des opiacés, permettant d’éviter la mort en cas de surdose d’opioïdes. L’objectif est de former à l’utilisation de la naloxone un maximum de personnes fréquentant des lieux de consommations ou consommant à plusieurs. Une formation en ligne d’une heure, permettant aux usagers d’apprendre à repérer les signes de surdoses, d’intervenir pour les premiers gestes d’urgences, d’alerter les secours, d’administrer la naloxone et d’établir la surveillance dans l’attente de l’arrivée des secours, doit être suivie pour permettre la délivrance du kit. Cette formation est proposée en individuel. Une expérimentation d’une formation collective a permis de former 4 usagers, aujourd’hui en possession du kit. Au-delà de la formation, ce temps a permis d’échanger plus largement sur les overdoses. III.1.c. Les droits sociaux : Les problématiques des personnes accueillies sont diverses et variées. L’équipe est sollicitée quotidiennement pour soutenir les usagers dans leurs démarches administratives : CMU, RSA, administratif, logement, justice, insertion… Il s’agit de réorienter, à moyen ou plus long terme, le public sur le droit commun. Néanmoins, les personnes accueillies, éloignées des dispositifs de droit commun, par leur parcours, leur expérience, peuvent faire preuve de méfiance envers les institutions, ce qui freine les orientations. L’équipe va prendre le temps pour permettre cette orientation et va soutenir les personnes dans les démarches à accomplir pour permettre l’assainissement de leurs situations. Les difficultés rencontrées engendrent davantage de demandes d’aides financières et d’aides alimentaires, réalisées par les professionnels auprès des organismes caritatifs. III.1.d. L’Aller vers :  Les interventions en milieu festif : Nos interventions consistent à aller à la rencontre du public tant sur les festivals que dans les salles de concert. Un stand de réduction des risques composé de différents espaces (documentation, chill out, distribution de matériel) est mis à disposition du public qui peut s’informer, échanger avec les intervenants sur tous les risques liés à la fête. Le public pourra également bénéficier de matériel de réduction des risques mais aussi d’un accompagnement en cas de difficultés suite à une prise de produits. Cette année marque la reprise des interventions en milieu festif après une longue période d’absence liée à la crise sanitaire. Le public était bien au rendez-vous tant dans les salles de concerts que dans les festivals. Nous avons pu recenser de nouvelles demandes de la part des personnes, notamment sur la distribution de « capotes de verre » et la prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles. Les organisateurs ont également été sollicités pour cette demande. Deux festivals ont mis en place des « safe-place » afin de proposer une équipe et un lieu dédié à la prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles. Une nouvelle intervention lors d’un festival récent « Contreforts » à Giromagny a été initiée suite à une demande des organisateurs. Ce festival prend la forme d’une « free » légale. Notre présence était justifiée et a fait écho aux

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