CSAPA Equinoxe - Rapport annuel 2018

7 CSAPA EQUINOXE - RA 2018 positionnement offre un cadre adapté à notre pratique, garantit un accueil anonyme et confidentiel aux usagers et poursuit l’objectif d’un renforcement des partenariats. La consultation est assurée en coopération avec les professionnels des CSAPA Le Relais et Solea. Une action complémentaire en termes d’expérience de l’accompagnement des divers modes d’usages permet de proposer des réponses coordonnées et ajustées. Les problématiques des personnes rencontrées correspondent à celles des CSAPA. Certaines d’entre elles rencontrent davantage de difficultés liées à la mobilité, obstacle que la présence des consultations sur place tend à dépasser. Avec 59 consultations bénéficiant à 12 patients, il apparaît important d’accroitre la visibilité de cette offre, bien identifiée par nos partenaires du champ de l’addictologie implantés dans les départements du Doubs et de la Haute-Saône, mais encore trop peu exploitée par les autres services locaux d’accompagnement éducatifs et sociaux. Les échanges seront réactivés au cours du premier trimestre 2019. Delle : La consultation avancée de Delle, implantée dans les locaux du Comité Inter-Entreprises, assurée en lien avec les professionnels du CSAPA Le Relais, a accueilli 13 personnes qui ont bénéficié de 39 consultations. Les rencontres partenariales se sont poursuivies, notamment auprès du service d’infirmerie du collège et du Service Départemental d’Incendies et de Secours. L’organisation de la rencontre avec les pharmaciens et les médecins a été reportée au premier trimestre 2019 avec invitation du laboratoire Bouchara-Recordati dans le cadre de la présentation d’une étude de cas incluant des indications de prescription de substitution. III.2.b. Les interventions en milieu carcéral : Deux professionnelles, travaillant en étroite collaboration, interviennent en détention : les suivis en addictologie sont assurés par une infirmière recevant les personnes orientées par la CPU (Commission Pluridisciplinaire Unique) ; une éducatrice spécialisée, référente de la coordination a pour objectif principal la préparation à la sortie avec la mise en place de projets de soins adaptés et individualisés en addictologie en lien avec le milieu ouvert. Le suivi addictologique : 48 personnes détenues ont bénéficié de 193 entretiens individuels à caractère non obligatoire et confidentiels avec l’infirmière. Ils sont l’occasion de rencontres (parfois pour la première fois) avec des soignants en addictologie, de connaître le fonctionnement, l’offre de soins des CSAPA et des autres structures spécialisées en addictologie et d’en recevoir la documentation. Nous procédons à une première évaluation des consommations et des comportements addictifs permettant de préciser le mode de consommations (mangé/bu, sniffé, injecté…), la fréquence et l’usage (simple, nocif ou dépendance). Les consultations avancées permettent de veiller au bon déroulement du sevrage physique en coordination avec l’Unité Sanitaire et d’aborder la contrainte de l’arrêt des consommations liée au contexte. Elles aident également à dispenser une information sur les différents produits, les risques inhérents à leurs consommations, ainsi que l’évocation des risques de transfert de dépendance. Cette année, le nombre de consultations avancées s’est accru (+13% en 2018), les personnes détenues étant davantage en demande de suivis addictologiques. La coordination et la préparation à la sortie : Depuis 2013 et en application de la circulaire du 17 novembre 2010, les personnes incarcérées qui présentent une problématique addictive bénéficient d’une prise en charge de la préparation à la sortie. Cette prise en charge précoce dès leur arrivée permet de faire le lien entre les différents acteurs de la santé, de la justice (SPIP, administration pénitentiaire) et de la réinsertion socio-professionnelle (pôle-emploi, IDEIS, prévention spécialisée, entreprises d’insertion, SIAO…). L’objectif principal est de mettre en place avant la sortie des projets de soins médico-psycho-sociaux adaptés et individualisés pour permettre une sortie dans de bonnes conditions, la continuité des soins et limiter les risques de récidive. 150 entretiens individuels à caractère socio-éducatif ont été réalisés à la Maison d’Arrêt en 2018 à destination de 33 personnes ainsi que 2 séances d’informations collectives pour 5 personnes. D’autre part, 2 séances de groupe sur 4 ont été réalisées dans le cadre du « Moi(s) sans tabac » à la demande du psychologue de l’unité sanitaire en co- animation.

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